Collectif Regards des lieux

La mécanique des roches | De nos mains | Construire un feu

La mécanique des roches

Il y a longtemps, à Livet-et-Gavet, en Isère, des usines fleurissaient et la vallée de la Romanche était riche et prospère. Après des décennies de production de métaux lourds, l’industrie ‘est figée. En deux générations, les délocalisations ont laissé la vallée exsangue, désindustrialisée, en ruine.
La mécanique des roches est un projet de cinéma-concert. Il raconte cet effondrement et le destin des ouvriers qui sont restés là, oubliés du monde. Même si les pères, déçus, ont quitté leurs postes et fermé les usines, leurs fils sont restés là où ils étaient nés, là où ils avaient grandi et joué.

La mécanique des roches est une histoire de crépitements de feux, de nuits musicales, de fraternité ouvrière, de filiation, de corps cassés, une histoire d’exclusion et de violence sociale aussi. Une histoire de vie. L’année prochaine, la dernière usine de la vallée va peut-être fermer. Un important mouvement social se prépare.. »

Jérémie Lamouroux
images, réalisation

Djamila Daddi-Addoun
montage

Martin Debisschop
guitare préparée, tambour

Laure Nicoladzé
coordination de production.

Création co-produite avec l’heure bleue, scène régional de Spectacle Vivant, La scène National Image Le lux,  la Ville de Grenoble, le département de l’Isère, la Commune de Livet-et-Gavet et la communauté de commune de l’Oisans.

De nos mains

Une série de courts-métrages documentant le rapport des hommes avec la matière, leur travail, racontant leurs gestes, leurs mouvements, leurs chorégraphies dans leurs espaces quotidiens.

Ça ouvre avec de la corde, un bucheron et un cheval, ensuite une machine encore à taille humaine et des hommes autour, et après un haut fourneau et des cailloux changés en métal. Ces trois films sont muets et pourtant. Tu entends presque la neige crier et les flammes crépiter. Devant l’écran tendu, un homme se penche sur un instrument, une guitare préparée. Il a placé divers objets au travers des cordes, et cela permet d’altérer le son, d’en faire autre chose. Il joue avec les films tout du long, avec les images, et avec les silences aussi. C’est toute une histoire du travail à travers ses outils et son rapport à l’homme traversé en trois courts films et mis en son et en musique en direct.

Jérémie Lamouroux
images, montage, réalisation.

Djamila Daddi-Addoun
co-réalisation et montage Silicium.

Martin Debisschop
guitare préparée, magnétophone à bandes, prise de son, composition.

Laure Nicoladzé
coordination de production.

Avec le soutien de la Ville de Grenoble, le Région Auvergne Rhône-alpes, le Conseil Départemental de l’Isère, les entreprises Ferropem et Barthalay, La Source, Cinex, Les Eaux de Mars.

De la neige en été / L’archipel

« Construire un feu, c’est une incertitude permanente, que le feu ne prenne pas, que tout s’éteigne. Il y a la fragilité et la simplicité d’un moment, il faut être à l’écoute des éléments pour que tout scintille. Parfois, seule une petite flamme brille, il faut donc la couver car tout peut s’arrêter d’un instant à l’autre. Il faut alors veiller, surveiller, prendre soin à entretenir la flamme, ne jamais trop en faire, ne jamais être certain. »

Jérémie Lamouroux
Images, réalisation

Martin Debisschop
Guitare